L’Art Subtil de l’Acceptation et l’Amertume de la Résignation

La résignation et l'acceptation sont deux états distincts, souvent confondus, mais ils diffèrent dans leurs implications psychologiques.

Sur la grande toile de la vie, chacun des fils est tissé de moments de joie, de tristesse, de défis et de triomphes. Il y a deux fils fondamentaux et distincts qui sont l’acceptation et la résignation. Comprendre et différencier ces deux états peut changer radicalement notre perception de la réalité.

La Résignation : L’Ombre de la Défaite

Imaginez un arbre majestueux, dévasté par une tempête, et ses branches, malmenées par le vent, à présent brisées, jonchent le sol. La résignation est à l’image de cet arbre foudroyé, soumis à une force invincible. Elle est marquée par un sentiment d’impuissance, une acceptation amère d’un destin immuable que rien ne peut changer.

Face à cette adversité implacable qui pèse sur nos épaules, la résignation nous terrasse et nous murmure à l’oreille que ce combat est vain, et qu’il est préférable de se recroqueviller, de renoncer à tout espoir, jusqu’à laisser s’éroder lentement, toute motivation et aspiration de changement.

L’Acceptation : La Sagesse de l’Eau qui s’écoule

L’acceptation est semblable à une rivière fluide et gracieuse, qui contourne les obstacles, s’adapte aux aspérités du paysage, et qui suit imperturbablement son cours. Ce n’est pas une capitulation, mais la reconnaissance sereine de la réalité. Elle nous enseigne la sagesse de l’eau, qui s’infiltre et contourne les rochers.

Elle pacifie notre approche de la réalité avec la clarté d’esprit et nous amène à ne pas disperser inutilement nos énergies, à lutter contre quelque chose d’inévitable. Cette perspective permet de répondre aux défis avec résilience et de pouvoir envisager sereinement d’autres possibles. L’acceptation est à l’image de la douce lumière de l’aube qui pointe à l’horizon, après une longue nuit d’orage et qui offre l’espoir d’un dénouement heureux.

Un vieux proverbe chinois nous enseigne que : « Lorsque les vents du changement soufflent, certains construisent des murs, d’autres des moulins à vent. » La résignation est le mur qui nous « enclave » et nous entrave. Et l’acceptation est le moulin qui transforme les vents du changement en une force motrice majeure.

J’aime aussi méditer sur cette métaphore, en lien avec le concept japonais de « mizu no kokoro » ou « l’esprit de l’eau ». Celle-ci nous révèle qu’un esprit serein et adaptable comme l’eau, reste calme face à l’adversité, et trouve toujours un chemin autour des obstacles. La résignation, en revanche, est une pierre qui coule sans résistance, en se laissant submerger par le poids du fardeau. »

Ou bien encore sur ce proverbe zen : « La vie est une rivière, et nous sommes le bateau. » La résignation est le bateau qui s’échoue sur les rochers, incapable de continuer, tandis que l’acceptation est le bateau qui navigue avec grâce, utilisant les courants pour avancer malgré les obstacles.

Choisir la Lumière de l’Acceptation

La vie nous confronte sans cesse aux défis et nous permet d’évaluer notre capacité de résilience face aux épreuves. La résignation et l’acceptation sont l’ombre et la lumière. En choisissant l’acceptation, nous embrassons la sagesse de l’eau, la flexibilité de la rivière et la promesse d’un nouvel horizon. Nous transformons les vents du changement en un flux d’énergie positive pour continuer d’avancer le cœur léger et la vision claire. L’acceptation est un état d’esprit qui permet d’être fluide comme l’eau, et l’opportunité d’entrevoir notre chemin sous un angle différent pour prendre les choses avec plus de légèreté et de sagesse.

Puissent les métaphores de l’arbre abattu et de la fluidité de la rivière nous accompagner, nous éclairer, nous guider dans l’adversité et nous tenir à distance de toute forme de résignation.

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